Comment les Chinois tapent-ils sur un clavier alors qu’il existe des milliers de caractères en chinois ?

Il n’y a que 26 lettres dans l’alphabet français. Le clavier complet, quant à lui, compte plus d’une centaine de touches, ce qui est suffisant pour accueillir notre alphabet complet et une saisie de texte sans faille. Les Chinois, en revanche, n’ont pas cette chance – leur langue est construite sur des principes différents. Et il y a plus de 50 000 caractères ! Bien entendu, il ne serait pas possible de placer un tel nombre sur le clavier, même en attribuant 2 ou 3 valeurs à chaque bouton.

Comment les Chinois tapent sur le clavier

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L’augmentation du nombre de boutons est également déraisonnable – le clavier deviendrait si grand qu’il serait inconfortable à utiliser. Les Chinois ont dû trouver une façon de taper, en évitant les extrêmes. Pour ce faire, des expériences originales ont été menées. Alors comment les Chinois finissent-ils par taper sur un ordinateur, compte tenu de cette tâche apparemment insurmontable ?

Comme nous l’avons déjà dit, il existe environ 50 000 caractères en chinois, mais dans la vie quotidienne, le locuteur natif moyen utilise beaucoup moins de variantes. Les scientifiques ont décidé d’utiliser cette hypothèse dans la construction d’une machine à écrire. Ainsi, la première machine à écrire chinoise contenait 2 500 caractères, mais elle était accompagnée de 5 700 lithographies remplaçables supplémentaires, qui étaient logées dans un tiroir inférieur. Le plateau était divisé en trois zones : une zone centrale pour les caractères les plus courants, et deux zones latérales pour les caractères rares. Le décor devenait un défi pour trouver le bon personnage en utilisant une loupe.

La première machine à écrire de Chine

Cela prenait beaucoup de temps, si bien que l’on ne pouvait saisir qu’une dizaine de caractères par minute.

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Lin Yutan et sa machine à écrire

Lin Yutan et sa machine à écrire

Un célèbre scientifique et philosophe chinois a tenté de résoudre ce problème en créant une machine électromécanique compacte. Il comportait un total de 64 touches, chacune désignant non pas un personnage, mais une partie d’un personnage. L’opérateur devait composer la combinaison en formant d’abord le symbole souhaité. Elle était affichée sur un petit écran. Il ne restait plus qu’à confirmer la bonne entrée avec une clé spéciale.

Lin Yutan et sa machine à écrire

L’idée originale semblait être un bon moyen de résoudre le problème de l’entrée. Cependant, l’invention n’a jamais été produite en série. Les investisseurs américains n’ont jamais été intéressés par la voiture. Le coût d’un seul échantillon, 120 000 dollars, a été dissuasif, et le prototype n’a jamais pu gagner de l’argent au lancement. Mais l’idée de Lin Yutan de diviser les caractères en éléments constitutifs, les graphèmes, était utile et serait utile à l’avenir.

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Méthode d’entrée structurée

Sur les ordinateurs modernes, il s’agit de la variante utilisée pour la saisie des caractères chinois. Les hiéroglyphes sont divisés en graphèmes, comme le suggère Yuytan. Il existe plusieurs façons de les regrouper, la plus populaire étant appelée ubi zixing, qui se traduit par « selon les cinq lignes ». Le clavier standard accueille les 5 caractères principaux, 25 des caractères les plus utilisés ainsi que 208 graphèmes. Le principe du zonage est utilisé. Chaque touche comporte plusieurs graphèmes à la fois, et ils sont classés en fonction de certaines caractéristiques, dont la similarité externe. Pour saisir un caractère composé, vous devez appuyer au maximum 4 fois. Cette méthode permet à un professionnel de taper 150 caractères par minute en mode de saisie rapide en aveugle.

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Principe de l’entrée phonétique

Cette technique utilise des lettres latines ordinaires qui forment la transcription d’un caractère. Sauf qu’un son peut correspondre à plusieurs symboles différents, l’opérateur devra donc faire un choix parmi eux. La méthode prédictive, quant à elle, vous aide à deviner le caractère qui sera saisi. Le fonctionnement du système rappelle un peu celui du T9, populaire et familier.

La méthode de saisie phonétique la plus populaire est le pinyin. Un système basé sur cette méthodologie est précisément ce qui est installé sur les ordinateurs Windows. Il est également utilisé dans le clavier Pynyin de Google. Bien que les caractères soient finalement assez bien saisis, la vitesse de frappe avec la méthode phonétique est plus lente que celle de l’omniprésent Zixing. 50 caractères par minute n’est clairement pas suffisant pour un traitement de texte actif.

Principe de l'entrée phonétique

Ce sont loin d’être les seuls systèmes de saisie de texte, mais même en Chine, il n’y a guère d’alternatives. Avec l’arrivée des tablettes et des smartphones dans nos vies, une nouvelle méthode gagne en popularité. Le stylet et l’écran tactile vous permettent d’écrire le caractère directement sur l’écran, le système reconnaît rapidement les caractères. Il existe également une méthode combinée, qui intègre les possibilités de la structure et de la phonétique. Mais cette option est également plus difficile, car elle exige que l’opérateur comprenne à la fois la phonétique et la connaissance des graphèmes. En outre, les ordinateurs ne sont pas encore tout à fait capables de reconnaître la voix ou l’écriture manuscrite. Pourtant, même l’intelligence artificielle doit s’adapter aux habitudes d’élocution d’une personne. En définitive, le professionnel qui travaille avec des textes chinois préfère le plus souvent la méthode structurelle.

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