Les célébrations de la Saint-Sylvestre deviennent pour beaucoup une bouée de sauvetage qui sépare l’ancien mode de vie du nouveau. Il est presque impossible de s’abstenir de festoyer et de boire abondamment avec des amis et des parents, mais commencer l’année en s’abstenant de boire semble une solution raisonnable. Et certaines personnes arrêtent de fumer pendant un certain temps, tandis que d’autres changent fondamentalement leur vie pour devenir complètement sobres. Et même un verre de bière ou de vin au dîner devient superflu. Non seulement l’esprit n’est plus influencé par l’alcool, mais notre corps réagit également au retrait de l’alcool. Nous allons vous dire ce qui commence à lui arriver.
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Bien sûr, il existe aussi un juste milieu dans l’approche « à boire » ou « à ne pas boire ». C’est une chose de boire une bouteille de vin ou 200 ml d’eau-de-vie tous les jours, et une autre de prendre un petit verre de vin au dîner deux fois par semaine. Les médecins affirment qu’il est possible de parler de doses d’alcool sûres qui n’entraîneront pas d’augmentation des risques pour la santé, aujourd’hui ou dans un avenir proche. Dans de nombreux pays, les doses d’alcool acceptables ont été étudiées pendant de nombreuses années, mais aucun consensus n’a été atteint. Pour obtenir les meilleurs conseils, il est préférable de se référer aux recommandations de l’OMS.
Sauf que cette organisation dispose également de plusieurs documents à la fois avec des informations contradictoires sur les doses d’alcool acceptables. La documentation relative au test AUDIT décrit un niveau de consommation d’alcool à faible risque comme étant de 20g de produit pur par jour. Cela se traduit par 63 ml de vodka (40%), 200 ml de vin (12,5%) ou 500 ml de bière (5%). Il est recommandé aux hommes et aux femmes de ne pas consommer plus de 100 g d’alcool par semaine. Le document recommande de ne pas boire de boissons alcoolisées du tout au moins deux jours par semaine.
Mais une autre recommandation de l’OMS prévoit une limite de 20g d’alcool pur par jour pour les femmes, tandis que pour les hommes, la limite est deux fois plus élevée. La limite hebdomadaire est respectivement de 140g et 280g d’alcool pur. Il n’y a aucune information sur les jours d’abstinence. Mais il est inutile de parler de doses sûres pour les alcooliques – dès que l’on commence, une frénésie s’installe immédiatement.
La biochimie définit des doses uniques maximales d’alcool, mais ce n’est pas la même chose que des doses sûres. Scientifiquement, on considère que des conséquences négatives se produiront lorsque l’on consomme 1 gramme d’alcool pur par 1 kg de poids corporel chez les hommes et 0,5-0,7 gramme d’alcool par 1 kg de poids corporel chez les femmes.
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Comment de petites doses d’alcool affectent-elles le corps ?
L’alcool est connu pour liquéfier les membranes cellulaires, les rendant plus fluides. C’est pourquoi l’alcool a un effet si actif sur les cellules nerveuses, causant des dommages toxiques à l’ensemble du système nerveux. Les parois de l’estomac et du duodénum sont également gravement touchées. Ce n’est pas un hasard si l’abus d’alcool peut entraîner des ulcères gastriques ou intestinaux ou une gastrite érosive hémorragique. Une dose accrue d’alcool oblige le corps à activer des mécanismes d’adaptation, protégeant les parois cellulaires contre des dommages rapides. Cela consiste en une augmentation de la teneur en cholestérol de la membrane. Mais ces changements affectent également toutes les structures actives qui lui sont associées : récepteurs, complexes immunitaires et enzymatiques. Ils commencent à fonctionner différemment : la consommation d’oxygène des cellules augmente, elles commencent à le réclamer constamment et à mal tolérer le manque d’oxygène. En conséquence, le muscle cardiaque peut souffrir d’un manque d’oxygène pendant l’exercice. Une telle carence peut provoquer une ischémie et un infarctus du myocarde. En général, l’immunité du corps est réduite et il est moins capable de résister aux infections.
La « relaxation » pour laquelle l’alcool est réputé ne doit pas faire l’objet d’un abus — l’effet inverse peut se former. Le corps commence à produire des neurotransmetteurs excitateurs et, en état de sobriété, nous commencerons à nous sentir anxieux, agités et tendus. Et la tolérance à l’alcool va progressivement augmenter. Par conséquent, il faut prendre des doses de plus en plus importantes pour se détendre et s’intoxiquer.
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Comment l’abandon total de l’alcool affecte-t-il le corps ?
Lorsque vous abandonnez l’alcool, l’équilibre des neurotransmetteurs dans le cerveau se normalise avec le temps. La personne deviendra plus calme, l’irritabilité et le stress constants disparaîtront, et la qualité du sommeil et des performances s’améliorera.
Et voici une liste de changements spécifiques au corps et à l’organisme :
- Votre teint sera plus sain et les rougeurs causées par les capillaires dilatés s’estomperont. Et le gonflement disparaîtra aussi.
- Le système immunitaire s’améliore.
- Le poids corporel se stabilise, voire diminue, et le transit intestinal s’améliore. Le fait est que l’alcool est considéré comme un produit riche en calories. S’il fournit entre 7 et 10 % des besoins énergétiques quotidiens de l’organisme, le processus métabolique se déroule normalement. L’abus, en revanche, peut entraîner jusqu’à la moitié de l’énergie des boissons alcoolisées. Par conséquent, le mécanisme d’absorption dans l’intestin sera modifié. Le corps ne recevra plus les nutriments dont il a besoin. Dans ce contexte, les effets négatifs de l’alcool ne feront qu’augmenter.
- Le foie fonctionnera mieux, l’organe reprendra enfin sa fonction originelle de filtre naturel et se chargera de neutraliser les autres toxines présentes dans l’organisme.
- Le métabolisme de la dopamine deviendra normal, ce qui permettra au cerveau d’augmenter son efficacité. Une personne sera capable de se concentrer plus longtemps, de travailler avec des informations. Par conséquent, une personne sera capable de faire beaucoup plus en état de sobriété qu’en période de consommation d’alcool, même modérée.
- Le taux de cholestérol est réduit, ce qui contribue à maintenir votre cœur et vos vaisseaux sanguins en bonne santé plus longtemps. Les alcools affectent le métabolisme des acides gras dans le muscle cardiaque et il y a 3 à 4 fois plus d’acides gras. En d’autres termes, l’alcool détruit progressivement les défenses naturelles du cœur contre l’athérosclérose et l’infarctus.
- La déshydratation est un compagnon classique de l’intoxication, qui provoque une perturbation de l’équilibre eau-électrolyte. Mais la consommation fréquente d’alcool fait que le corps s’habitue progressivement à cet état. Par conséquent, il commencera à retenir les liquides, même sans boire de boissons chaudes. De tels changements peuvent conduire au développement de l’hypertension artérielle.
- Les femmes pourront retarder l’apparition de la ménopause et conserver leur fertilité plus longtemps.
- La probabilité d’apparition de tumeurs malignes de diverses localisations sera également réduite. On sait que 75% des cancers du larynx et de la bouche, un cancer du foie sur deux et un cancer du sein sur quatre sont dus à l’abus d’alcool.
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