Nous nous plaignons tous de temps en temps de l’injustice : pourquoi certaines personnes ont-elles tout et d’autres rien ? Il s’avère que même un travail acharné ne conduit pas toujours au résultat souhaité. Dans les affaires, le sport et même dans la nature, tout est basé sur la compétition. Mais le succès n’est pas uniformément réparti.
Alors que certains font rapidement carrière ou gagnent des médailles, d’autres passent constamment à côté. Cet effet a été expliqué par l’ingénieur, sociologue et économiste italien Vilfredo Pareto. Il a essayé d’expliquer tout ce qui l’entourait à l’aide des sciences exactes et des lois mathématiques. Pareto a découvert un jour que la plupart des pois de son jardin étaient récoltés à partir d’une plus petite proportion des gousses. La répartition était clairement inégale. L’économiste a essayé de le retrouver dans d’autres domaines de la vie.
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Le principe de Pareto
En examinant la répartition des richesses dans son pays d’origine, Pareto a constaté que seuls 20 % des citoyens possédaient 80 % de toutes les terres. Un schéma similaire a été constaté dans d’autres pays. Au Royaume-Uni, par exemple, 70 % de l’ensemble des revenus provenaient de 30 % des personnes. Les chiffres ne s’additionnent pas toujours, mais la tendance générale se confirme : la plupart des prix ont été décernés à un nombre réduit de personnes. Cette idée est appelée la loi de Pareto ou la règle des 80/20. Il est intéressant de noter que ce principe a été créé 18 ans après la mort de l’économiste, et qu’il a été nommé en son honneur pour commémorer ses mérites.
Depuis le milieu du vingtième siècle, la loi de Pareto a été largement utilisée en économie, en gestion et en sciences politiques. La règle des 80/20 a été identifiée dans divers domaines de la vie, y compris le sport. Dans la NBA, par exemple, 20 % des clubs ont remporté 75 % des championnats. On trouve des ratios similaires dans le football également. Les Espagnols de Barcelone et du Real Madrid ont remporté 55 championnats sur un total de 87. L’inégalité est également évidente dans le monde de la technologie – Google obtient 64 % de toutes les requêtes de recherche. Il est possible de comprendre ce qui se passe sur la base des processus naturels.
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Avantage cumulatif
L’Amazonie est un véritable royaume de la nature, magnifique dans sa diversité. Le bassin fluvial compte à lui seul 16 000 espèces d’arbres. Mais seuls 227 d’entre eux dominent nettement, formant presque la moitié de toute la végétation.
Pour comprendre cela, il faut imaginer deux plantes qui poussent l’une à côté de l’autre.
Chaque jour, ils se disputent l’eau, la lumière et la terre. Si une plante peut pousser un peu plus vite, s’enraciner un peu plus profondément, elle s’étendra plus haut, captant plus de soleil et absorbant plus de minéraux. L’énergie reçue donnera immédiatement un nouvel élan, consolidant la supériorité. Avec le temps, la plante forte finira par s’élever au-dessus de la plante faible. La victoire se traduira par un plus grand nombre de graines et de possibilités de propagation. Pour la prochaine génération, le résultat sera encore plus important. Après de nombreuses générations, les plantes qui étaient marginalement meilleures que leurs concurrentes domineront la forêt. Cet effet est appelé avantage cumulatif ou cumulatif. Un léger avantage s’accumule et vous permet de gagner la compétition.
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Tout va à un seul
Dans la vie, c’est plus ou moins la même chose. Comme les plantes, les gens sont en concurrence pour les mêmes ressources. Pour les hommes politiques, ce sont les votes, pour les athlètes, les médailles, pour les musiciens, les positions dans les hit-parades, pour les entreprises, le nombre de clients, pour les chaînes de télévision, le nombre de téléspectateurs. La différence entre les résultats des participants peut être minime, mais les récompenses s’avèrent riches. Le prix entier revient à une seule personne. Les champions olympiques sont honorés, mais les seconds, pourtant distancés de quelques fractions de seconde, ne sont mémorisés que par les spécialistes. Parmi des centaines de candidats, un seul obtient ce qu’il veut – un emploi – au détriment de son petit avantage.
Tout dans notre vie ne se prête pas à ce principe, mais les ressources limitées y conduisent le plus souvent. À long terme, un avantage d’une seule seconde, d’un euro, d’un vote, d’un pour cent permet de tout obtenir. Tous les autres n’ont rien. Il n’y a pas d’équité à proprement parler.
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Le gagnant a droit à la majeure partie du prix
Le principe du « winner takes all » s’applique dans les concours individuels, mais dans les grands domaines de la vie, la victoire est étalée. Une fois qu’un champion a atteint une position avantageuse — une position, un titre ou un rang convoité — il commence à renforcer son avantage en atteignant de nouveaux sommets. Et le petit écart se creuse, générant une base pour la règle des 80/20. Dès qu’une nouvelle route, plus pratique, est construite, les gens commencent à l’emprunter. De nouvelles boutiques et entreprises apparaîtront à proximité. Ils augmenteront encore plus le trafic. La nouvelle technologie attire les clients qui achètent le produit. Les revenus vous permettent d’investir dans le développement et d’embaucher des professionnels. Un produit encore meilleur émerge. Au fil du temps, l’entreprise commence à dominer son secteur.
Le succès ne fait que cimenter la position du gagnant. Gagner une étape augmente les chances de gagner la suivante. Au fil du temps, la plupart des prix et des récompenses finissent par aller à ceux qui ont un léger avantage. Ceux qui concèdent très peu n’obtiennent presque rien. Un tel effet est nommé d’après Matthieu, car dans la Bible il dit
A celui qui a sera récompensé et multiplié, et au pauvre sera enlevé même ce qu’il a.
Il reste à savoir pourquoi la plupart des prix sont décernés à un petit nombre de personnes, d’équipes et d’entreprises.
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La règle du 1 pour cent
De l’extérieur, il peut sembler que nous travaillons tous plus ou moins de la même manière. Cependant, avec le temps et la répétition constante des processus, les différences de performance peuvent conduire à de grandes inégalités. C’est pourquoi il est si important de prendre l’habitude de faire ce qu’il faut. Au fil du temps, un petit avantage permet d’accumuler un bénéfice énorme, apparemment disproportionné.
Un soutien continu pour une petite différence vous permet de répéter vos gains à l’infini.
Cet effet a été surnommé la « règle des 1 % ». Elle indique qu’un avantage de 1 % sur les concurrents est suffisant pour commencer à gagner une plus grande part de la récompense. Vous n’avez pas besoin d’être une tête à claques, vous devez juste être un peu meilleur, juste 1 % meilleur. Cette règle n’exprime pas simplement le fait qu’une petite différence se traduit par un énorme avantage. C’est la base de l’idée d’une meilleure gestion des affaires et de la suprématie de ceux qui sont meilleurs de seulement 1 % dans leur domaine.
L’avantage cumulatif est la base cachée de la règle des 80/20.
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